De quoi parle-t-on ?
L’articulation de la cheville se compose de deux os principaux : le tibia et le talus (également nommé astragale). Leur surface est revêtue de cartilage, lubrifiée par le liquide synovial, et l’ensemble est contenu dans une enveloppe appelée capsule. Toutes ces composantes articulaires permettent le mouvement de la cheville, d’amplitude normale et sans douleur.
Une usure de l’articulation touchant principalement le cartilage peut perturber ce fonctionnement normal. Cela provoque essentiellement des douleurs et une perte de mobilité .
A l’image des autres régions anatomiques (hanche, genou, épaule etc.), la prothèse de cheville est donc un implant articulaire dont le but est de se substituer au cartilage et à l’os malades. Ainsi, le patient peut espérer de retrouver une cheville non douloureuse, et qui reste mobile.
Composition la prothèse de cheville
Le but de l’intervention est de remplacer la partie usée de l’articulation, c’est à dire le cartilage et l’os situé immédiatement sous le cartilage remplacé.
La prothèse de cheville est donc constituée de trois composants : la partie tibiale, la partie talienne, et un élément intermédiaire appelé patin.
Les implants tibial et talien sont de nature métallique , en alliage de chrome et de cobalt. Leur revêtement spécifique permet une repousse de l’os jusqu’au contact de l’implant. Cela assure l’ancrage de la prothèse dans l’os, sans recours à du ciment chirurgical.
Le patin, élément intermédiaire situé entre tibia et talus, est composé de polyéthylène de haut poids moléculaire. Il est un conçu pour un coulisser avec le métal et pour résister au maximum à l’usure.
Pathologies concernées
Deux grandes familles de maladies peuvent faire recourir à une prothèse de cheville : l’arthrose et les maladies inflammatoires .
Les maladies inflammatoires, au premier rang desquelles la polyarthrite rhumatoïde, occasionnent une destruction de l’articulation et de ses composantes (cartilage, os, membrane synoviale). La maladie cible spécifiquement les éléments articulaires et seuls les traitements médicaux peuvent en stopper durablement l’évolution. Mais il arrive dans certains cas, rares de nos jours, que l’atteinte soit trop avancée pour rester compatible avec une fonction normale et sans douleurs de la cheville. C’est dans ces cas que la prothèse de cheville trouve son indication.
L’arthrose représente la grande majorité des cas. Il s’agit d’une usure articulaire d’origine mécanique, que plusieurs causes peuvent expliquer :
- antécédents de fracture du tibia
- instabilité chronique de cheville
- défauts d’axes de l’arrière pied
- conflits antérieurs et postérieurs
- etc…
Heureusement, parmi les patients qui présentent ces pathologies, ceux qui vont effectivement évoluer vers une arthrose nécessitant une prothèse sont exceptionnels. A titre d’exemple, les patients sujets à des entorses à répétition sont très nombreux, mais rares sont ceux qui, parmi eux, vont effectivement développer de l’arthrose.
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