Chirurgie classique

La chirurgie de l’avant-pied s’est beaucoup transformée depuis 20 ans en France. Les gestes qui concernaient surtout  les « parties molles » (tendons, ligaments, enveloppes articulaires) se sont étendus à l’os lui-même. A présent les chirurgiens pratiquent couramment des sections osseuses (ostéotomies), qui modifient l’architecture du pied, améliorant considérablement les résultats. Parallèlement à cette transformation, la méthode chirurgicale s’est également modifiée. La chirurgie classique dite «à ciel ouvert» a évolué vers la dernière née, la chirurgie mini-invasive et/ou percutanée.

Principes chirurgicaux

Hallux valgus : avant et après chirurgie classique à ciel ouvert

Hallux valgus : avant et après chirurgie classique à ciel ouvert

La chirurgie classique répond à un planification pré-opératoire précise de gestes très complets sur les os et les parties molles. Sont ainsi pratiqués des section ou allongement des parties molles rétractées, remises en tension de celles qui sont distendues, sections et réorientations des os (ostéotomies). Il est théoriquement possible de corriger en trois dimensions toutes les déformations (abaisser un os, le réorienter dans l’axe du pied, le raccourcir si besoin…).

Les cicatrices de plusieurs centimètres siègent en général à la partie interne et au-dessus du pied, en regard du gros orteil. Les os sont fixés par du matériel métallique que l’on ne retire pas (petites vis et/ou agrafes).

Deux type d’ostéotomies sont les plus pratiquées, appelées Scarf et Chevron.

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Chirurgie classique : ostéotomie de type Scarf, les coupes osseuses intéressent la tête et la diaphyse du premier métatarsien

Chirurgie classique : principes de l’ostéotomie de type Scarf, les coupes osseuses intéressent la tête et la diaphyse du premier métatarsien

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Avantages et inconvénients de la chirurgie classique

Avant l’apparition des techniques les plus récentes, la chirurgie classique était la seule modalité possible de chirurgie de l’avant-pied. Elle reste aujourd’hui encore la façon pour le chirurgien d’avoir le contrôle visuel direct sur les gestes opératoires qu’il réalise.
Le développement des techniques de chirurgie mini-invasive et de chirurgie percutanée ont permis de réduire considérablement l’agressivité chirurgicale et donc simplifier les suites opératoires pour le patient. La contrepartie est la perte du contrôle visuel direct qu’offrait la précédente modalité. Cela n’est donc acceptable qu’à condition de garantir la fiabilité du geste dans sa nouvelle façon de l’exécuter.
Finalement, la chirurgie classique conserve tout son sens dans certaines situations. C’est en particulier le cas de celles où elle reste la seule à offrir la sécurité d’exécution nécessaire à tout acte chirurgical.